Éowyn

"La femme se retourna et s'en fut lentement dans la demeure. Comme elle passait les portes, elle fit demi-tour et regarda en arrière. Ses yeux étaient graves et pensifs, tandis qu'ils se posaient avec une calme pitié sur le roi. Son visage était très beau et ses longs cheveux semblaient une rivière d'or. Mince et élancée apparaissait-elle dans sa robe blanche ceinte d'argent; mais elle était en même temps forte et dure comme l'acier, fille de rois. C'est ainsi qu'Aragorn vit pour la première fois à la pleine lumière du jour Éowyn, Dame de Rohan, et il la trouva belle, belle et froide comme un pâle matin de printemps, non parvenue à la plénitude de la femme."
SdA, Livre III, Chapitre VI - Le Roi du Château d'Or


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Éowyn, fille d'Éomund, sœur d'Éomer Troisième Maréchal de la Riddermark, fille-sœur de Théoden Roi de Rohan.

Vierge guerrière, forcée de s'occuper d'un Roi Théoden vieilli et dépressif suite aux conseils de Gríma Langue-de-Serpent, elle-même victime des avances et des remarques acerbes de ce dernier concernant la Maison de Rohan, elle conçut une profonde amertume vis-à-vis de l'existence.

Lors de la venue de la Compagnie à Edoras, elle s'éprit d'Aragorn, voyant en lui un héros dont la gloire pourrait rejaillir sur elle. Mais Aragorn ne lui montra qu'amitié, pitié et compréhension.

Lorsque Théoden partit pour la guerre, elle fut désignée pour diriger le pays alors qu'elle eût préféré partir elle aussi, que ce soit avec Théoden ou avec Aragorn. Néanmoins, ne pouvant supporter d'être laissée derrière, elle se joignit à l'armée de Rohan sous un déguisement et se fit appeler Dernhelm. Elle emmena parmi ses bagages certain Hobbit appelé Merry. Celui-ci remarqua bien vite que son regard était celui de quelqu'un qui sans espoir, allait au devant de la mort.

Nul ne soupçonna son identité avant la bataille des Champs du Pelennor. Elle suivit de près Théoden et, quand le Nazgûl, le Roi-Sorcier d'Angmar s'approcha pour lui porter le coup de grâce, elle s'interposa. Le Roi-Sorcier ne pouvait être tué, disait la prophétie, par aucun homme vivant:
" - Va-t'en, immonde dwimmerlaik, seigneur de la charogne! Laisse les morts en paix!
Une voix froide lui répondit:
- Ne t'interpose pas entre le Nazgûl et sa proie! ou il ne te tuera pas à ton tour. Il t'emportera vers les maisons de lamentation, au-delà de toutes ténèbres, où ta chair sera dévorée et ton esprit desséché laissé nu face à l'Oeil Sans Paupières.
Une épée résonna comme on la tirait du foureau.
Faites ce que vous voulez; mais je l'empêcherai dans la mesure où je le pourrai.
- M'empêcher, moi? Pauvre fou, Aucun homme vivant ne le peut!
Merry entendit alors de tous les sons à cette heure le plus étrange. Il semblait que Dernhelm riait, et la voix claire était comme le tintement de l'acier.
- Mais je ne suis pas un homme vivant! C'est une femme que tu vois. Je suis Éowyn, la fille d'Éomund. Tu te tiens entre moi et mon seigneur et parent. Va-t'en, si tu n'es pas immortel! Car vivant ou sombre non-mort, je te frapperai si tu le touches."

Le Nazgûl commença par charger sur sa monture, mais Éowyn lui trancha le cou. Puis, abattant sa masse d'armes, le Nazgûl brisa le bouclier et le bras d'Éowyn. C'est alors que Merry perça le tendon de son genou et le Nazgûl tomba. Éowyn put alors enfoncer son épée entre la couronne et le manteau du Roi-Sorcier, le détruisant à tout jamais et accomplissant la prophétie.
Elle s'évanouit alors. C'est ainsi qu'Éomer la trouva et il la crut morte. Ce fut Imrahil de Dol Amroth qui remarqua le premier qu'elle vivait encore et elle fut emmenée aux Maisons de Guérison. Là, elle fut soignée par Aragorn, mais son chagrin était toujours présent.
Forcée une fois de plus à rester alors que l'armée partait attaquer Mordor, elle souhaitait quitter les Maisons de Guérison. Pour ce faire, elle demanda à parler à l'Intendant du Gondor afin de lui demander la permission de partir. L'Intendant, Faramir, en tomba amoureux et la convainquit de renoncer à ses projets. Dans les jours qui suivirent, ils passèrent beaucoup de temps ensemble. Faramir finit par lui demander sa main, ce qu'elle accepta.

La Guerre finie, ils habitèrent à Emyn Arnen en Ithilien dont Faramir fut nommé Prince.


Éowyn devant les portes d'Edoras Éowyn, Théoden et Langue de Serpent Éowyn et Aragorn Éowyn et le Nazgûl Éowyn et le Nazgûl Éowyn et le Nazgûl Éowyn et le Nazgûl Éowyn dans les Maisons de Guérison Éowyn et Faramir